ORTIES LOVENT
(Dirty Love)
 

(Dans : OVER-NITE SENSATION

Trad.-adaptation : Woll)

(Version potagère et phytosanitaire)

Gui, mi-

ldiou, orties lovent
Dans mes parterres de fleurs
Ils ont tout envahi

Gui, mi-

ldiou, orties lovent
Dans toutes mes plantations
Se lovent ces saloperies

C’est une véritable invasion

Une épouvantable profusion

Une incroyable prolifération
Partout l’ortie love

Gui, mi-

ldiou, orties lovent
Avec ronces et chiendent 
Dans mon jardin s’ébaudissent

Gui, mi-

ldiou, orties lovent
J’ai beau les arracher, Bon Dieu 
Ça pousse encore !
Je veux leur élimination  
Je veux leur éradication  
Il faut une bonne dose de poison  
Là où l’ortie love

Gui, mi-

ldiou, orties lovent
Jusque dans mes dahlias 
Ils poussent comme des fous

Gui, mi-

ldiou, orties lovent
Même dans mes lilas 
Ça pique vraiment partout 
Ils étouffent mes beaux camélias 

Font crever tous mes magnolias  Mes radis sont tout raplapla  Là où l’ortie love  JOLIE PLANTE !  (vas-y caresse)  AIL ÇA PIQUE !  (Round up !)  JOLIE PLANTE !  (vas-y caresse)  AIL ÇA PIQUE !  (Round up !)


Frank Zappa binait il plus souvent son potager, ses parterres de fleurs, le caniche de la voisine ou la fille du facteur ? Je vous laisse deviner. Quant à moi, j’ai beau chanter, crier, hurler « Donne moi, ton amour sale », « crade », « moche », « dégeu » ou tout ce que vous voudrez, même en crachant des flammes sur le ton du pire dragon de vos rêves, rien à faire, cette française mayonnaise de mots ne prend pas. D’où cette version potagère où l’essentiel du cri primal autour duquel s’articule la chanson originale est préservé (mille excuses au mildiou d’avoir dû, pour ce faire, le tronçonner). 
 
 

Peut-être cependant me faut-il préciser aux plus ignares d’entre vous que le gui sous lequel il fait parfois si bon s’embrasser au nouvel an, l’air de rien ça vous suce goulûment la moelle des arbres et vous les expédie ad patres au paradis des tronçonneuses. Quant au mildiou c’est un redoutable petit champignon microscopique qui s’attaque sournoisement aux patates et à la vigne. Passe encore pour la patate, mais la vigne ! celle dont on fait le bon vin… ! Voilà qui pourrait excuser le détournement du sens de cette chanson, originalement consacrée à l’amour (sale, mais l’amour propre de toute façon ne le reste jamais très longtemps), afin de dénoncer ce fléau et ses indésirables acolytes, gui et orties, qui s’invitent sans complexe à venir se lover dans nos jardins. 
 
 

(L’ortie, vedette de cette chanson, je suppose que vous connaissez, même vous, oh citadins !).