LA TORTURE EST SANS FIN
(The Torture Never Stops) 

 Trad : Woll

Texte et musique : 
Frank Zappa
Premier enregistrement : Zoot allures



Des mouches vertes bruissent, dans ce cachot du désespoir

Des prisonniers geignant marinant dans leur pisse grattent leur tignasse noire
Une pâleur blafarde tombant d’un trou à des années lumières,

C’est leur lueur du jour, rien d’autre ne les éclaire
Et ça pue tellement que les pierres asphyxiées

pleurent un jus verdâtre de venin 
Dans l’antre où brûle l’immense forge du Malin
et où la torture est sans fin
La torture est sans fin
La torture est sans fin 
 
 

Bave et crachats, morves et rats, du dégueuli partout par terre

Cinquante soldats hideux, armés de lances, à la porte de fer
Couteaux et piques, étaux et triques, instruments de tortures 
Un sinistre nabot, tenant un seau balaie le sang, la pourriture
Et ça pue tellement que les pierres asphyxiées
pleurent un jus verdâtre de venin 
Dans l’antre où brûle l’immense forge du Malin 
et où la torture est sans fin
La torture est sans fin
La torture.. la torture..

La torture est sans fin 

Des mouches vertes bruissent, dans ce cachot du désespoir

Un maléfique prince dévore un porc fumant, vautré dans le boudoir
Il engouffre museau, jarrets d’un terrible appétit 
L’aine et le groin ensuite, goulûment engloutis 
Avec un art d’expert son couteau il manie,
Se lève et crie : 
Que tous les hommes soient maudits ! 
Que tous les hommes soient maudits !
Que tous les hommes soient maudits ! 
Que tous les hommes soient maudits ! 
Pas d’accord ?

Bien, personne n’ose. C’est le meilleur, il n’y a pas de pire que lui
Toujours premier pour les horreurs et la chienlit.
 
 

Et ça pue tellement que ses os asphyxiés

pleurent un jus verdâtre de venin
Dans cette nuit du saucisson d’acier, là où

la torture est sans fin 
La torture est sans fin 
La torture.. la torture..

La torture est sans fin. 
 
 

Des mouches vertes bruissent, dans ce cachot du désespoir

Qui sont donc tous ces gens enfermés dans le noir ? 
Est-ce des fous ? 
Est-ce des saints ? 
Est-ce des zéros, par quelqu'un peint ? 
Depuis le jour où’il fut créé

Jamais ce ne fut expliqué

Mais un cachot, comme un péché,

À tous n’a jamais exigé

Autre chose que des prisonniers
Regarde-la ! 
Regarde-le ! 

La belle affaire où l’on est embarqué !
La belle affaire où l’on est embarqué !

La belle affaire où l’on est embarqué !

La belle affaire où l’on est embarqué !
 
 
 
 
 
 

Ça pue cette chanson… ça pue tellement que partout de mon ordinateur asphyxié suinte un jus verdâtre sur mon bureau. Plus je traduit, plus le niveau monte, monte, mes chaussures en sont pleines, mon slip, ça monte, mes bas de laine, ça monte encore, j’en ai maintenant jusqu’au cou… jusqu’au menton, je, je … aarrrggl !