( Dans : CRUISING
WITH RUBBEN AND THE JETS )
Si
tu décides de me quitter, tout est fini
Si tu décides
de me quitter, tout est fini
Ooo, oo-ooo, ooo, oo-ooo, ooo, oo-ooo Complèt'ment
naze, j'ouvre le gaz
Si tu décides
de me quitter, tout est fini
Si tu décides
de me quitter, Si tu décides de me quitter …
Etc. etc. etc.
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J'aime beaucoup
cette chanson. Tout d'abord parce que c'est une poignante chanson d'amour.
Peu de textes ont su exprimer avec autant d'acuité et de pertinence,
en si peu de phrase, si peu de mots, d'une aussi concise précision,
le profond déchirement d'un cœur blessé, ses élans
généreux, ses espérances folles, et pour finir son
désespoir infini, sa souffrance exacerbée par la séparation
d'avec l'être cher, soutien vital d'une âme sensible et passionnée.
Zappa atteint là un sommet à la fois poétique et profondément
humain que vient transcender, avec une étonnante maestria, la musique.
Je pense en particulier au rythme lourd et pesant de la partie chantée,
géniale expression d'une accablante lassitude, d'une lancinante
douleur intérieure qui lentement anesthésie le corps, la
voix, les mots, l'intelligence, et qui nous achemine inexorablement vers
la mort accompagnés des seules larmes du désespoir (et de
l’odeur du gaz Butane).
J'espère avec cette traduction (bâclée en 10 minutes - merci à "Copier-Coller" pour son efficace collaboration), avoir pu contribuer à faire connaître à un publique francophone épris de poésie ce texte admirable et si méconnu. Accessoirement, les amateurs de bonne musique pourront en tirer profit en guise d'introduction à un développement musical très réussi suivi d'un époustouflant final à la pédale wawa. |